Après la chute, l'heure de l'atterrissage

EDITO

Ce samedi, le Stade Rochelais a été pulvérisé par l’Aviron Bayonnais à Saint-Sébastien (37-7). Après cette lourde défaite, quel est l’état de la caravelle rochelaise ?

Le 12 octobre 2024 restera sûrement une date gravée dans la tête d'un grand nombre de supporters rochelais, aussi bien pour la faiblesse du jeu des Jaune et Noir que pour le score final, 30 points d'écart : du jamais vu depuis une défaite à Mayol en mars 2022 (41-11). Si nous pouvions nous étendre sur la performance catastrophique des coéquipiers de Grégory Alldritt, nous nous contenterions de ce paragraphe d'introduction et du résumé de dimanche dernier pour faire saisir l'étendue des dégâts.

Maintenant que la douleur de la claque s'est atténuée, où aller à partir de là ? Il ne reste que trois matchs avant une trêve internationale qui verra le Stade Rochelais ne pas jouer pendant trois semaines, mais ce sera la prochaine rencontre qui sera abordée ici.

Cette dernière s'avère être la réception de l'UBB à Marcel-Deflandre, qui aurait difficilement pu arriver à un pire moment. Si l'UBB avait la réputation, assez méritée, d'avoir le Stade Rochelais en bête noire, la grosse victoire des hommes de Yannick Bru au Matmut Atlantique, couplée au fait d'enfin arriver en finale du Top 14, semble avoir fait de cette réputation un passé révolu. L'UBB n'est plus ce club au jeu agréable à l'œil mais dont les failles sont trop évidentes pour pouvoir lutter avec les mastodontes toulousains et rochelais, et recevoir une équipe en pleine confiance au lendemain d'une telle défaite pourrait faire très mal.

Ronan O'Gara a confirmé en conférence de presse qu'il y aura “des choses à régler en interne”. Si nous ne sommes pas dans l'intimité du club et que nous devons donc nous baser sur des suppositions, on peut aisément deviner que des secteurs tels que la touche doivent être totalement remis en question, et pas uniquement à cause de cet unique match.

Cette humiliation peut néanmoins être un échec collectif sans lendemain, comme ce fut le cas du match à Toulon évoqué plus haut ; ce dernier sera suivi d'une bonne fin de saison et d'une superbe phase finale de Champions Cup qui aboutira à la première victoire en finale contre le Leinster, à Marseille.

Pour conclure, on peut aussi prendre ce match dans le contexte général de la saison et se rappeler qu'après cette déculottée, le Stade Rochelais est toujours sur le podium du Top 14, à cinq petits points de l'UBB en tête, et que le déplacement à Montpellier puis la réception d'un Stade Français dans le dur seront deux moyens de prendre des points précieux. Comme le chante Hugues Aufray dans le morceau Santiano : “Tiens bon la vague, et tiens bon le vent...

Hugo Betoule


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