Clermont - La Rochelle : Jusqu'à quand ?

La Rochelle ne s'impose pas pour la huitième fois consécutive. Certains fondamentaux auront été bien trop balbutiants pour que les hommes de Ronan O'Gara puissent remporter la victoire à Marcel-Michelin (33-19). Résumé.

La rencontre avait pourtant bien commencé. Un très bon jeu au pied d’Ihaia West vers Hoani Bosmorin permet à Teddy Thomas d'ouvrir le score après six minutes de jeu (0-7, 6e). En face, les Jaunards jouent intelligemment sur les fautes rochelaises, en mettant deux pénalités qui leur permettent de recoller à leur adversaire (6-7, 14e). Le match se stabilise pendant dix minutes quand un maul rochelais est écroulé par Rob Simmons. L'avantage rochelais aboutit à un essai de Hoani Bosmorin, que West transforme (6-14, 26e).

Une nouvelle faute bête rochelaise est rentabilisée par Belleau qui remet Clermont sur les rails, avant qu'une touche complètement bâclée de Pierre Bourgarit offre une énorme munition aux locaux qui ne se font pas prier. George Moala marque un essai offert sur un plateau par le Stade rochelais et permet à son équipe de passer devant (16-14, 31e). Une longue série de pick and go clermontois se conclut sur un essai de Barnabé Massa, en plus d'un carton jaune pour Levani Botia, alors que Belleau continue son 100% au pied.

23-14 à la mi-temps. Les Rochelais n'ont pas démérité mais les nombreuses fautes, les touches ratées et la faiblesse sur les renvois sont indignes d'une équipe de ce standing. En face, Clermont est clinique. Une qualité qu'on ne retrouve pas chez les Jaune et Noir.

Le second acte

Prenez les mêmes ingrédients et faites la même recette. La seconde mi-temps aura été globalement similaire à la première. Raka donne encore un peu plus d'air à Clermont en punissant une nouvelle erreur rochelaise (28-14, 43e) mais alors qu'un réveil rochelais semble possible, la superbe passe de Bosmorin vers Thomas est jugée en-avant par l'arbitre. L'essai rochelais arrivera finalement quatre minutes plus tard, quand une touche réussie permettra au pack rochelais de s'imposer physiquement et de marquer (28-19, 49e).

Le doublé de Moala à la 54ème minute va entériner la défaite des Maritimes. Le score est de 33-19 et ne bougera plus malgré un essai, finalement refusé pour un en-avant de Mathis Brunet, à cinq minutes du terme. Les Rochelais repartent bredouille, avec encore plus de doutes.

Le fait du match

Les deux essais refusés auraient pu changer le cours du match mais le premier est particulièrement cruel. Alors dans un temps fort, le Stade rochelais aurait pu faire coup double entre cet essai et celui de Skelton moins de cinq minutes après mais il n'en fut rien. Après ça, les Rochelais n’ont plus jamais été au contact de leurs adversaires.

Le top et le flop

Il serait fort simple de mettre les huit de devant en flop et les sept arrières en top mais derrière, c’est Hoani Bosmorin qui s’est particulièrement distingué. Extrêmement remuant, il aura été décisif sur deux des trois essais de son équipe et aurait pu l'être sur un autre, finalement refusé pour en-avant. Dans tous les bons coups, il aura été une vraie satisfaction sur ce match.

Mais où est passé le Pierre Bourgarit du match face au Racing ? Quatre touches ratées, dont une immédiatement punie par le premier essai clermontois, il aura été le triste symbole de la maladresse rochelaise, celle qui aura coûté très cher tout au long de la rencontre. Un match à oublier pour le pack rochelais de manière générale.

Bilan

Une nouvelle défaite pour le Stade rochelais, dans un match hyper important. Après une nouvelle semaine passée à y croire, les résumés se suivent et se ressemblent. Il est inutile de rappeler l'écart avec le top 6, celui-ci ne devrait pas voir les hommes de Ronan O'Gara cette année, au vu du jeu proposé. À l’heure actuelle, les Jaune et Noir pointent à la 10ème place en Top 14.

Face à un adversaire dans une méforme digne de celle des Maritimes, un bon résultat aurait pu être envisageable mais ce ne sera pas le cas. Devant une telle débâcle, faut-il attendre quoi que ce soit des rencontres face au Munster et l'Aviron bayonnais, sans même évoquer le futur massacre à Chaban-Delmas qui attend les coéquipiers de Grégory Alldritt ?

                                                   Hugo Betoule

© Icon Sport