Le bilan des rochelais avec le XV de France

Les guerriers de Fabien Galthié ont remporté pour la 27ème fois le tournoi des Six Nations. Parmi les artisans, cinq rochelais qui ont porté fièrement le maillot tricolore. Il est temps de faire un bilan de leurs performances, ainsi que sur celle des trois U20, également vainqueurs du Six Nations.

Grégory Alldritt

Qu’il est bon de le voir en aussi grande forme ! Son absence sur la feuille de match face à l’Argentine a inquiété, mais le capitaine a su répondre aux attentes et surtout aux critiques le visant ! Un des plus gros plaqueurs français de ce tournoi, constamment dans l’avancée, auteur de deux essais, un plein de puissance contre les Gallois et un autre plein de malice contre les Italiens. Il finit meilleur joueur de la première journée du tournoi ! Grégory Alldritt a affirmé sur le terrain qu’il est LE numéro 8 de cette équipe !

Uini Atonio

Le taulier aux 68 sélections reste le titulaire indiscutable à son poste, pourtant bientôt âgé de 35 ans. Une tenue en mêlée irréprochable, 145 kg permettant de stopper toute attaque, à l’image de son gros plaquage sur le numéro 7 écossais, Rory Darge... À noter ses très populaires passes en pivot. Il n’a pas été le joueur ni même le maritime le plus en vue, mais il a fait un gros travail de l’ombre pour simplifier la vie des trois-quarts.

Paul Boudehent

En un an et demi, Paul Boudehent est passé du petit nouveau dans le groupe France à un titulaire incontesté. Sa densité fait un bien fou surtout quand il s’agit de découper les adversaires, d'attaquer la ligne et surtout de marquer des essais. Auteur de deux essais tout en puissance malgré un grand nombre de défenseurs sur lui, il signe l’essai de la révolte française contre les Irlandais. Paul Boudehent confirme les espoirs placés en lui après la tournée d’automne.

Oscar Jégou

Dans une situation très compliquée après les affaires extra-sportives de l’été dernier, les performances d’Oscar Jégou devaient être plus que bonnes. Présent physiquement, que ce soit défensivement ou offensivement, prêt à mettre ses jambes au service du groupe, comme face à l’Écosse à la 58ème minute, ses rentrées ont su être impactantes. Mention spéciale à sa performance face à l’Irlande, où il prend la place de Pierre-Louis Barassi au centre, domine totalement ses vis-à-vis, et utilise son gogo gadget au bras pour inscrire son premier essai international. Il a su donner le meilleur de lui et être dans la continuité de ses excellentes performances en club, pour mériter de renfiler le maillot tricolore.

George-Henri Colombe

Il n’a fait que deux feuilles de matchs avec le numéro 18, mais il ne faut pas oublier le deuxième pilier droit, George-Henri Colombe. Attendu par Fabien Galthié comme un des futurs successeurs de Uini Atonio, il n’a malheureusement pas su s’installer comme doublure au poste de pilier droit. Pourtant présent sur ses rentrées grâce à ses 1m93 et 142 kg, George-Henri Colombe a manqué de puissance et d'expérience pour rester dans le groupe, même s’il est évident que la porte n’est pas fermée pour lui.

Simeli Daunivucu et Charles Kanté-Samba

Il ne faut pas oublier nos jeunes joueurs, eux aussi champions avec l’équipe de France U20. Tous les deux remplaçants face à l’Angleterre, ils s’imposent comme titulaires contre l’Italie. Si Charles Kante-Samba évolue dans le groupe et prend de l’épaisseur, Simeli Daunivucu s’est imposé comme un titulaire important en signant de grosses prestations, que ce soit dans l'agressivité ou dans le jeu au pied, avec en bonus deux essais, un contre l’Italie et un autre contre l’Écosse. Des prestations à noter qui, on l'espère, va leur offrir plus de temps de jeu en club.

Diego Jurd

À noter aussi la fin tournoi prématurée pour Diego Jurd, qui sort malheureusement sur blessure contre l'Angleterre à la 55ème minute. Il est évident que son animation à la main et ses qualités aux pieds (23 points inscrits face aux perches) vont lui permettre de revenir au poste de 10 pour le tournoi U20 de cet été et pourquoi pas, prendre du temps de jeu en club sous le maillot jaune et noir.

                                         Mathieu Darras

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