Nos joueurs à suivre pour cette saison !
ACTUS


Pour le lancement du média Fièvre SR, la rédaction vous propose sa sélection de joueurs à suivre pour cette saison 2024-2025 !
Hugo : Hoani Bosmorin
Arrivé au Stade Rochelais en 2010 au poste de demi de mêlée mais devenu ailier, Bosmorin fait ses débuts au club en fin de saison 2022-2023 sur l'aile gauche et inscrit un essai 5 minutes après son entrée en jeu face à Montpellier.
Après des débuts aussi tonitruants, on aurait pu s'attendre à une augmentation significative de son temps de jeu, dans la lignée de ce qu’a fait Hugo Reus, qui a eu également ses premières minutes en seconde partie de saison 2022-2023 avant de jouer plus régulièrement la saison suivante.
Et pourtant, ça n’a pas été le cas. La saison 2023-2024 de Bosmorin se limite à 4 matchs, dont une seule titularisation face à Montpellier en ouverture du Top 14. Pire encore, sa dernière apparition avec les pros date du 6 janvier 2024 avec le déplacement à Pau, où il ne joue qu'une seule petite minute.
Qu'attendre pour la saison à venir ?
Les ailes n'ont pas été brillantes la saison passée et la grave blessure de Raymond Rhule durant le stage de pré-saison devrait permettre à Hoani Bosmorin d'avoir plus de temps de jeu cette saison. On peut décemment espérer voir le jeune espoir sur le terrain plusieurs centaines de minutes sur l'ensemble de la saison, aussi bien comme remplaçant pour amener de l'énergie en fin de match qu'en tant que titulaire occasionnel, l’éreintant rythme qu'impose le Top 14 oblige...
Enzo : Jonathan Danty
La saison dernière, les amateurs de rugby n’ont pas reconnu Jonathan Danty. En manque de confiance et avec un niveau de jeu en perdition, le centre a déçu. Pour cause, en club, Jules Favre lui est passé devant dans la hiérarchie des centres et il n’est plus apparu sous le maillot du XV de France depuis le 25 février 2024 lors du Tournoi des 6 Nations (match nul 13-13 contre l’Italie), où il avait écopé d’un carton rouge pour sa dernière sortie en Bleus…
Un renouveau espéré
Malgré ses contre-performances, les supporters des Jaune et Noir continuent de le soutenir, comme en témoignent les nombreux applaudissements à son égard lors de la présentation de l’effectif 2024-2025, en clôture des RugbyFolies le 30 août dernier.
Nul doute que l’international français sera revanchard cette saison et voudra faire rugir à nouveau le public de Deflandre, toujours friant de ses courses tranchantes dans les défenses.
Mathieu : Louis Penverne
C’est l’histoire d’un jeune joueur qui découvre le rugby en Bretagne avec les clubs de Lorient et de Vannes avant de descendre la côte Atlantique pour rejoindre les espoirs rochelais en 2021.
Le jeune breton se fait remarquer en étant remplaçant en équipe de France U20 le temps d’un match, avant de commencer à s’y installer l’année suivante.
Penverne devient le pilier gauche titulaire du XV de France U20 pendant le 6 Nations 2023 où il inscrit un essai et aussi pendant la Coupe du monde. En parallèle, il s’offre 2 matchs de Top 14, un face à Pau et un autre face à Brive.
Pas forcément attendu pour la saison 2023/2024, il est pourtant l’une des révélations de cette année.
À peine âgé de 21 ans, pour sa première vraie saison professionnelle il sera sur 16 feuilles de matchs avec 10 titularisations pour un total de 686 minutes jouées. Il engrange du temps de jeu avec les nombreuses blessures à son poste mais ça ne l'empêchera pas de passer 2ème pilier gauche dans la hiérarchie du paquet d'avants rochelais en fin de saison devant Joel Sclavi et Thierry Paiva.
Ses qualités ?
Louis Penverne, c’est un roc, qui marque sur maul, pick and go… à son jeune âge il est aussi perforateur que n’importe quel grand joueur à son poste. Pour cause, Trevor Nyakane, Tevita Tatafu, Paul Alo-Emile, aucun n’a réussi à le pénaliser en mêlée fermée, secteur où Penverne a été impressionnant !
Qu’attendre de lui cette saison ?
Entre la tournée d’automne et le Tournoi des 6 nations, le pilier gauche international Reda Wardi risque d’être appelé, notamment avec la blessure de Cyril Baille. Sclavi qui se positionne à droite, même avec la sélection argentine, et Paiva qui est en fin de contrat dont on a aucune information pour le moment quant à une possible prolongation. Tous les signaux sont au vert pour que Penverne accumule beaucoup de temps de jeu et incarne le futur au poste de pilier gauche après Wardi, à l’image de Colombe avec Atonio au poste de pilier droit.
Simon : Hugo Reus
Saison 2024/2025 : Saison de la (Reus)site ?
Arrivé en terres rochelaises en 2022, Hugo Reus s’est de suite distingué par son talent le 25 mars 2022, face à son ancien club, l’UBB (qui ne l’avait pas conservé), avec une percée de 40 mètres décisive sur le 3ème essai rochelais, ainsi que 2 transformations.
Depuis, le natif de Périgueux est apparu à 26 reprises sous le maillot rochelais (19 matchs en 2023/2024, contre 7 en 2022/2023). Titulaire à 12 reprises, il ne joue cependant que des bouts de matchs.
La saison qui arrive doit être celle de la confirmation en club pour celui qui a été promu capitaine de l’équipe de France U20 cet été lors de la Coupe du monde, où il a pleinement assumé son statut comme le rapportait son coéquipier en sélection, Mathis Castro-Ferreira dans les colonnes de l’Equipe en juillet dernier, juste avant la finale contre les Anglais : « Hugo a pris la parole pour dire qu'il ne fallait pas qu'on stresse, qu'on soit débordé par l'émotion et l'enjeu de ce match, mais qu'on reste froid et qu'on reste concentré. L'année dernière, Hugo avait géré notre jeu de A à Z, sur chaque match. On a tous confiance en lui sur les grands matches, avec son expérience du Top 14. Il a cette facilité à gérer le jeu et à placer ses troupes. »
Dans un effectif rochelais où la concurrence est rude à son poste entre Antoine Hastoy et Ihaia West, Hugo Reus doit s’affirmer encore un peu plus, notamment dans le jeu des arrières, qui a été l’un des points noirs du club la saison passée. Rémi Talès, l’entraîneur des 3/4, rapportait dans le journal Midi Olympique le 19 août dernier qu’il espérait « que les joueurs se lâchent derrière ».
Alors, après un Mondial U20 l’été dernier, où il a parfaitement orchestré le jeu des Bleuets, Hugo Reus doit mener le jeu rochelais. L’étincelle viendra de lui, à l’aide de son pied gauche magique.
Thibaut : Matthias Haddad
Découvert par le grand public lors de la finale de Champions Cup 2022 face au Leinster après seulement 7 titularisations en pro (une en seule en Champions Cup), Matthias Haddad n'a depuis pas pu s'installer comme un cadre de l'équipe, malgré qu'il en ait tout le potentiel.
Gêné par des blessures au genou gauche ces deux dernières saisons, on s'est alors demandé si celui-ci lui permettrait de continuer sa carrière de rugbyman professionnel. Le rochelais s’est accroché en restant motivé pendant ces deux saisons compliquées, et a l'air d'avoir pris ses blessures avec beaucoup de recul.
Malgré un gabarit élancé (1m92 pour 99 kg), le joueur de 23 ans parvient à stopper des adversaires bien plus massifs que lui grâce à une technique de plaquage aux jambes épatante, à condition qu'il mette la tête du bon côté (ce qui lui a déjà valu plusieurs commotions).
Il est le joueur que j'attends le plus cette saison tout simplement car je compte sur sa capacité à faire tomber rapidement le porteur de balle pour donner un temps d'avance à la défense et récupérer plus de ballons au grattage. Sa mobilité alliée à sa fiabilité au plaquage seront précieuses pour ne pas se faire déborder contre des équipes qui pratiquent un jeu de mouvement.
Très technique balle en main (il a joué à plusieurs postes dans la ligne de trois-quarts avant son retour à La Rochelle en 2016), il pourra également apporter de la vitesse dans le jeu offensif et dans les transitions, surtout dans un pack aussi dense que celui du Stade Rochelais.
La présence de Matthias Haddad sur le terrain sera la clé pour que le Stade Rochelais retrouve son niveau de jeu qui l'a hissé deux années consécutives sur le toit de l'Europe (et accessoirement de l'Afrique du Sud).
Étienne : Tawera Kerr-Barlow
Arrivé en 2017 au Stade Rochelais en provenance des Waïkato Chiefs, Tawera Kerr-Barlow, champion du monde en 2015 avec la Nouvelle-Zélande, est un demi de mêlée assez tonique rapidement devenu un cadre des Jaune et Noir.
Dans la lignée des Néo-Zélandais sortis de leur cocon maori pour poser leur valise à La Rochelle, l’homme aux 28 sélections a su trouver sa place au sein d’un effectif qui commençait à monter en régime.
Absent sur blessure pour la première finale victorieuse en Champions Cup en 2022 à Marseille contre le Leinster, il est l’un des grands artisans du second titre de champion d’Europe consécutif des Maritimes, remporté en 2023 au dépens de ces mêmes irlandais, qui plus est sur leurs terres.
“TKB”, comme on peut souvent lire dans la presse, a réalisé une saison dernière en demi-teinte, à l’image de son équipe, mais reste une valeur sûre à son poste et apporte toute sa science du jeu dans les matchs à fort enjeu.
Un dernier titre pour finir en beauté ?
Eh oui, malgré l’arrivée prochaine de Nolann Le Garrec, le demi de mêlée international du Racing 92 à l’été 2025 pour le remplacer, les supporters rochelais aimeraient voir le meneur du pack maritime terminer en apothéose en juin prochain, avec un premier titre de champion de France, à la fois pour lui et pour le club. Un rêve tant attendu par tous les mordus de rugby de la cité portuaire. Rendez-vous au Stade de France avec le bout de bois ?
Tom : Antoine Hastoy
Antoine Hastoy est arrivé au Stade Rochelais à l'été 2022 au poste de demi d'ouverture, seule pièce manquante d'une équipe qui venait de réaliser l'un des exploits de la décennie en finale de la Champions cup. L'année de son arrivée a été fabuleuse avec un titre européen à la clé. Hastoy était un numéro 10 régulier et très performant, le véritable maître du jeu rochelais.
Cependant, cette année n’a pas été aussi belle que la précédente. C'est en partie due à une baisse d'envie, assumée dans les médias, à cause de sa situation compliquée en équipe de France et à la défaite en Coupe du monde face à l'Afrique du Sud. Cela s’est traduit par un manque de régularité, avec seulement 2 ou 3 rencontres de bonne qualité la saison dernière.
Finalement, Hastoy est le visage de La Rochelle la saison dernière. Il peut être dangereux à tout moment (je pense notamment à son très bon match de barrage à Mayol contre Toulon) mais il l'a été trop rarement.
C'est pour cela que cette année je l'attends au tournant, car il doit devenir le joueur qu'il voulait être en venant ici et qu’il n’était pas loin d’être durant sa première saison au Stade. J'attends de lui une régularité à la hauteur de sa première saison avec un niveau de jeu qu’il n’a jamais encore atteint. J'entends par « un niveau de jeu qu’il n’a jamais encore atteint » plus de prises de risques et plus de maîtrise dans son jeu, afin de créer un jeu d’arrière au niveau de la qualité de notre effectif avec des lancements plus propres et enfin huilés.
De plus, Hastoy est sûrement dans l'âge d'or d'un sportif (27 ans), le mix parfait entre l'expérience et la forme physique. Je pense qu'il a le potentiel pour réaliser une saison pleine avec davantage de variation et de création dans le jeu qui le rapprocherait des grands numéros 10 du circuit international.
Pierre : Georges-Henri Colombe
L’oiseau de bon augure
On pourrait réduire Georges-Henri à un physique ou bien à un essai resté gravé dans le cœur des Maritimes. GH est un athlète qui arrive à un moment charnière de sa carrière. Du haut de son mètre quatre-vingt-quatorze, l’ancien Racingmen fait mieux que de la figuration dans l’ombre d’Atonio. Des entrées tranchantes et des titularisations solides lors du dernier exercice, ont installé le pilier droit dans le cœur des Rochelais ainsi que sur les rangs du XV de France.
Galthié prépare d’ores et déjà l’après Atonio. Ses talents de franchisseur ne sont plus à prouver, ainsi que sa capacité à gratter des ballons salvateurs. Les statistiques sont formelles. Colombe a terminé sa première saison de Top 14 en jaune et noir avec presque 500 mètres parcourus en 89 courses ... Le Six Nations annuel apportera sans doute des réponses quant au rôle qu’aura à avoir Colombe chez les Bleus.
Cette saison devra être celle de la confirmation pour celui qui est encore désigné par son rôle de finisseur. Difficile d'entrevoir une quelconque "confirmation" lorsque votre concurrent n’est autre qu’une légende du club sortant d’une Coupe du Monde quatre étoiles avec l'équipe nationale. Le colosse de 26 ans devrait cependant parvenir à gratter des titularisations, à moins que son vis-à-vis ne soit imperméable aux séquelles du temps.
Une préparation décisive
Ses performances dépendront notamment de sa pré-saison. L'an passé, le pilier était annoncé à 142 kg par le staff rochelais. Il affichait en réalité 10kg de plus... Compliqué d’enchaîner les efforts à haute intensité avec un tel écart de poids, surtout lorsque l’on connaît la générosité à laquelle se livre le pilier sur chacune de ses courses. Notre international a tout pour briller, à lui de matérialiser son potentiel hors norme sur les pelouses de Top 14 et d'Europe.
Georges-Henri Colombe, c'est peut-être Philippe Gardent, l'ancien préparateur physique du Stade Rochelais (2019-2024) qui en parle le mieux : "S’il combine talent et travail au quotidien, il sera le meilleur du monde à son poste dans quatre ans"
La rédaction de Fièvre SR
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