Résumé Montpellier - La Rochelle : le naufrage rochelais


La rencontre a été marquée par un temps exécrable, à l’image du jeu proposé par les Maritimes. Ces derniers ont encore une fois échoué à l’extérieur, face à une équipe montpelliéraine qui n’a rien lâché et conserve son invincibilité à domicile face au Stade Rochelais.
Ces derniers temps, La Rochelle nous inquiète. Entre la déculottée subie à Anoeta, et la victoire en demi-teinte, à domicile face à Bordeaux, il est grand temps de se ressaisir. On se réjouissait d'avance en voyant l'affiche de ce match Montpellier - La Rochelle car nous n'avions jamais gagné au GGL Stadium. On en reparle l’année prochaine…
Dès les premières minutes, le match a tenu toutes ses promesses (humour). Les deux équipes enchaînent des longs jeux au pied et des touches avec beaucoup de déchets. Les Rochelais tentent par de multiples attaques, de prendre les devants, mais la finalité est toujours la même avec des ballons rendus au pied. De leur côté, les Cistes gèrent et assument la météo capricieuse, et ne font que de la dépossession. Cela leur réussit bien au vu du nombre d’en-avants sur les ballons hauts des Jaune et Noir.
À force de taper, Montpellier réussit à mettre la pression sur Leyds et récupère une pénalité, transformée par Hogg à la 11ème minute. 3-0 pour les locaux. Et comme on dit, on ne change jamais une stratégie qui gagne. Rebelote en avant des visiteurs, cette fois de Kerr-Barlow. Après un coup de pied de pression de Hogg, direction la touche. Alldritt sur un lancé de Latu en fond d’alignement, fait en avant et Arthur Vincent se saisit du ballon pour aller inscrire le seul essai du match : 10-0.
La suite de la mi-temps est assez anecdotique… Les joueurs de Joan Caudullo enchaînent les coups de pied, et ceux d'O’Gara les en-avants. Nos quelques munitions en touche ne sont pas droites ou perdues. Les Maritimes sont complètement dans le dur, mais ont une grosse cartouche à jouer à la 28ème minute. Nos gaillards enchaînent les séquences de pick and go, poussent à la faute les Montpelliérains, jusqu’à provoquer un carton jaune dans le camp adverse. Mais à l’image du match à Anoeta, le réalisme manque à l’appel, et La Rochelle après dix minutes intenses repart bredouille, et laisse son adversaire creuser l’écart à 13-0, sur une nouvelle pénalité.
Le constat est simple, les Rochelais subissent l’occupation de Hogg qui remporte ses duels face à Hastoy et Dulin, poussant les Maritimes à des fautes de mains. Le MHR joue sale, très sale, et nous, pas de concrétisation, des fondamentaux absents... Le point culminant est dans le duel physique, où par un temps de grenouille, les Rochelais ont tout misé devant, mais l’envie et la puissance n’y étaient pas, à l’instar de Montpellier.
On prend les mêmes et on recommence…
À peine revenus sur la pelouse, les guerriers rochelais retournent dans les 22 mètres montpelliérains, avant une nouvelle fois, de se heurter à un mur. On essaye tant bien que mal de faire quelque chose. Par exemple avec du coaching à la 51ème mais rien n’y fait, les Maritimes n’y arrivent tout simplement pas…
On va même jusqu’à connaître une longue séquence dans le camp adverse de dix minutes, avec un deuxième carton jaune pour Montpellier. Mais la défense des Cistes ne rompt pas ! À la main comme en mêlée, La Rochelle n’arrive pas à concrétiser et va au final, ENCORE échouer et rendre le ballon aux locaux. Vous le sentez venir, Montpellier va prendre trois points quelques minutes plus tard 16-0….
Le coaching se fait à nouveau côté maritime, tout le banc est rentré, mais l’envie n’y est plus. La Rochelle, comme à l’image du match, est l’ombre d'elle-même. Elle enchaîne les ballons portés, et se retrouve fatiguée à force d’attaques. Sur les dix dernières minutes, Montpellier décide de créer du jeu, enfin. Ça se sent, car rapidement, les Rochelais enchaînent les fautes, et le jeune Richer sort sur carton jaune. Mais les Montpelliérains ne parviennent pas à marquer. Le match se termine sur un triste 16 - 0.
Le fait du match
Le nombre de points trouvés à la trentième minute, à savoir zéro. En soi, il y en a deux, à la trentaine et à la cinquième. Mais ce manque de réalisme criant en fin de première mi-temps nous a coûté cher. On pouvait revenir à cinq voire trois points de Montpellier, et taper fort avant la fin de mi-temps. Au final après DIX MINUTES, à faire jouer les gros, et a délaissé nos trois-quarts aux maillots pour certains propres, on échoue encore une fois.
Ces dernières années, La Rochelle a une réputation d'équipe de bœuf, incapable de jouer derrière et de tout miser sur la force des gros. Que ce soit dans le jeu, les mauls ou les mêlées, là rien du tout ! Et c’est même inquiétant quand on voit, que ce, ou ces faits de match sont inhérents au reste de cette saison.
Le top et le flop
Le top, je vais tricher, c’est la première ligne de Montpellier. Mention spéciale à Hogg et son jeu au pied. Mais le pack héraultais n’a à aucun moment bronché face à Wardi, Latu, Atonio. Pourtant pas simple à gérer. Il aura été une forteresse imprenable. À souligner aussi une grosse avancée dans les rares ballons à la main joués et qui ont souvent poussé à la faute, la défense jaune et noire.
Le flop… la stratégie, les touches, le physique, l’envie, le temps… Si le flop est général, à l'exception peut-être de Dulin et Danty. Il va s’en dire que certains joueurs ont été mis TRÈS en difficulté. Latu qui est connu pour son inconstance en touche, a penché vers le mauvais côté de la balance. Mais il faut citer Kerr-Barlow totalement mis sous pression dans les rucks, avec beaucoup de coups de pieds et de dégagements ratés. Et un dynamisme aux abonnés absents, qui s’est fait d’autant plus ressentir, par la rentrée de Berjon, qui a dynamisé l’équipe et aura su rapidement trouver des fautes en face.
Bilan
À l’image de Bayonne - La Rochelle, ce nouveau match à l'extérieur est une copie à jeter, et même à brûler (compliquée avec toute la pluie me diriez-vous). Le manque de réalisme est accablant tant le match était à notre portée. Mais les fondamentaux n’y étaient pas, même en mêlée qui pourtant est la marque de fabrique des Maritimes depuis de nombreuses années. Encore une fois, on a reçu une fessée à l’extérieur et il faudra espérer relever la tête.
De son côté, le Stade Français a peut-être relancé la machine avec sa victoire face aux Clermontois. Notre rencontre qui sera la dernière avant la pause, est pour sûr un match piège (encore une fois). Avec huit joueurs en moins ; dont cinq titulaires. Alors que les Parisiens risquent de venir avec quatorze de ses titulaires, seul Barré est absent.
Le rendez-vous à Marcel Deflandre est pris pour le samedi 02 novembre à 21h05, avec la réception des Parisiens, pour la dernière journée avant la trêve internationale. Affaire à suivre...
Mathieu Darras