Trévise - La Rochelle : Une défaite sans (grandes) conséquences

Ce samedi 18 janvier, les Rochelais ont été malmenés et se sont inclinés en terres italiennes (32-25). Une victoire méritée pour les Trévisans mais qui n'affecte finalement pas la seconde place du Stade Rochelais dans la poule. Résumé de la rencontre.


Une douche froide. Voilà comment résumer notre réaction à chaud après cette défaite. Une semaine après la belle performance contre le Leinster, ce match rappelle que le Stade rochelais est aussi capable du pire.

La rencontre débute mal. Un choc tête contre tête entre Tawera Kerr-Barlow et Tommaso Menoncello à la troisième minute aboutit à un carton jaune pour le demi de mêlée néo-zélandais.

Malgré ce premier revers, les Maritimes jouent judicieusement en infériorité numérique, profitant des fautes adverses pour engranger des points grâce à Antoine Hastoy (0-6, 8ème, 12ème). On aurait pu s'attendre au début d'une promenade de santé mais à la quatorzième minute, Alexandre Kaddouri laisse échapper le ballon au moment de passer au sol, Rhyno Smith en profite pour remonter et Niccolo Cannone permet alors à son équipe de marquer le premier essai de la rencontre, Tomás Albornoz faisant passer Trévise devant (7-6, 16ème).

Albornoz creuse l'avance des Italiens sept minutes plus tard (10-6, 23ème), mais les Rochelais contre-attaquent avec un essai de Jack Nowell, qu'Antoine Hastoy ne transforme néanmoins pas (10-11, 25ème). Il faudra attendre la sirène pour que des points soient marqués, et ce sont donc les locaux qui mènent à la mi-temps après une pénalité de Smith (13-11).

Le second acte

Le chassé-croisé continue en seconde mi-temps, avec une pénalité d'Albornoz d'abord (16-11, 42ème), puis sur un essai de Tawera Kerr-Barlow transformé par Hastoy (16-18, 46ème). Smith refait passer Trévise devant (19-18, 50ème) avant que le numéro 9 rochelais ne mette un doublé plein de malice. Hastoy continue de scorer (19-25, 58ème).

À l'heure de jeu, Smith remet son équipe en selle (22-25, 60ème), mais Giosuè Zilocchi écope d’un carton jaune après un plaquage à bascule sur Jack Nowell deux minutes plus tard. Les Jaune et Noir n'en profitent pas, ratant une touche décisive. Smith égalise au pied (25-25, 63ème).

Le Stade rochelais boit le calice jusqu'à la lie quand Bautista Bernasconi marque l'ultime essai du match, malgré l'infériorité numérique. Smith transforme et Trévise possède alors sept points d'avance sur leurs adversaires (32-25, 68ème). Les Maritimes essayent d'arracher le match nul à plusieurs reprises mais n'y arrivent pas. La faute à une trop grande indiscipline et un manque d'envie criant, le score ne bougera plus.

Le fait du match

Alors que le Stade rochelais mène encore au score et que les Trévisans viennent juste d'être réduits à 14, les Jaune et Noir ont une touche décisive à cinq mètres de l'en-but italien qui pourraient définitivement couler Benetton. Hélas, cette touche est totalement ratée et le ballon récupéré par Smith, amenant à une faute de Nowell, permettant l'égalisation à 25-25 du Benetton Rugby.

Le top et flop

Les matchs se suivent et les tops et flops se ressemblent. Oscar Jegou aura été très juste, souvent dans l'avancée, un chien fou comme à son habitude. Le troisième ligne rochelais ne fait pas honte à son maillot et continue à légitimer sa place dans la liste de Fabien Galthié.

Pour le flop, comment ne pas parler de l'envie rochelaise, aux abonnées absentes comme trop souvent. Les Maritimes ont encore une fois joué à un pourcentage très faible de leurs capacités réelles, et face à des Trévisans motivés et jouant leur qualification, la différence s’est vue. Si le Stade rochelais a montré face au Leinster être capable de faire 80 minutes de haut niveau, les joueurs de Ronan O'Gara ont prouvé ce week-end ne pas vouloir le faire toutes les semaines...

Bilan

Les Rochelais sont défaits 32-25 à Trévise. Si les Italiens auront été méthodiques et intelligents, leurs adversaires auront montré leur mauvais visage, celui d'une équipe sans grandes idées, nonchalante et aux points faibles aisément exploitables.

Malgré cela, le point de bonus défensif suffit aux coéquipiers de Grégory Alldritt pour terminer à la deuxième place de leur groupe et assurer une réception en huitièmes de finale. Néanmoins, cette défaite continue à alimenter les doutes légitimes que l'on peut avoir envers cette équipe, visiblement toujours sur courant alternatif.

                                             Hugo Betoule

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