XV de coeur #5

1. Christophe Lafoy

Arrivé en 2011, « Totofe » Lafoy est le symbole du Stade Rochelais des belles années Pro D2 sous Patrice Collazo. C’est surtout un des derniers piliers gauches un peu « grassouillet » et besogneux, qui n’aimait pas trop la salle de sport, mais qui mettait son âme sur le terrain. Sur le pré, justement, c’était une terreur, aussi bien en mêlée, que dans le jeu courant. Il ne fallait pas le chercher du haut de son 1m88 et ses 120 kg.

2. Franco Pani

Avant l’arrivée de Facundo Bosch, un autre Argentin a débarqué sur les quais de La Rochelle en 2007. Sa joie de vivre, sa grinta sur le terrain ont forgé son caractère. Il a été un des grands maîtres d’œuvre de la montée du club en 2010 et il était un titulaire quasiment indiscutable pendant six saisons. Il disputera 127 matchs avec le maillot Jaune et Noir.

3. Tamato Leupolu

Encore aujourd’hui, « Tamat’ » ne peut pas passer inaperçu dans les rues de La Rochelle. Durant ses sept saisons de bons et loyaux services, il aura rendu fier toute une ville. Sur le terrain ? Un boucher, il ne fallait pas s’approcher de lui. Mais, en dehors, il avait un cœur en or et il a su rendre l’amour que lui ont porté ses supporters. De nos jours, sa relève est assurée avec Tyreese, son fils, qui a joué son premier match avec les pros cette saison.

4. Leandro Cedaro

Cela va en surprendre plus d’un, mais, j’ai un immense coup de cœur pour lui, tout au long de son passage dans la cité portuaire (2013-2017). Il aura été un des artisans de la montée dans l’élite en 2014, titulaire 21 fois sur 26 matchs, mais aussi un ferrailleur du maintien des Maritimes dans l’élite la saison suivante. Du haut de son 1m95 et 121 kg, c’était une brute au cœur d’or.

5. Cobus Grobler

Lui aussi, il ne passait pas inaperçu sur le terrain. Avec ses boucles d’or et son physique de déménageur, le Sud-Africain aura été un titulaire quasi indiscutable pendant sept saisons ! Il aura connu les deux montées dans l’élite en 2010 et 2014, avant de prendre sa retraite en 2015, à l’issue du maintien du club dans l’élite. C’était pour moi, le symbole de La Rochelle des années 2010.

6. Romain Sazy (capitaine)

Ô capitaine, mon capitaine… le premier joueur que j’ai mis direct dans ce XV de cœur. Cinq lignes ne suffiront pas pour parler de lui. Arrivé en inconnu en 2010, reparti inoubliable en 2023 avec deux Champions Cup. Cet homme aura été un exemple pour moi, sur et en dehors des terrains. Il aura été une vraie source d’inspiration et de motivation. Je ne vous cache pas que j’ai pleuré comme une madeleine, lors de ses adieux à Deflandre le 28 mai 2023.

7. Nicolas Djebaïli

On reste dans les légendes du club, avec celui qui a le plus grand nombre de matchs en Jaune et Noir (307). 14 années au club, pur produit de la formation rochelaise. L’homme d’un seul club. Ce n’est pas une histoire de carrière, mais une histoire d’amour. Il est le Stade rochelais.

8. Jone Qovu

La première fois que je l’ai vu, c’était lors d’un match d’exhibition en 2014 lors de son arrivée. Il réussit à blesser un adversaire lors de sa première charge. Avec son gabarit d’armoire à glace (1m94 pour 134 kg), c’était un Skelton avant l’heure. Il écrasait tout sur son passage, mais, en décembre 2017, alors qu’il est au sommet de son art, il se blesse gravement et ne se remettra jamais de sa blessure. Il quittera le club à la fin de la saison.

9. Benjamin Ferrou

Un des meilleurs demi de mêlée qu’on ait eu à La Rochelle et, indéniablement, celui qui nous a procuré le plus d’émotions. Je me souviens encore de sa course de plus de 40m dans la défense lyonnaise pour aller marquer l’essai de l’espoir et relancer cette finale d’accession en 2010, complètement folle. Sa fracture au pied l’empêchera d’évoluer au très haut niveau, lui qui avait des appuis et des jambes de feu. C’était notre Antoine Dupont à nous !

10. Fabien Fortassin

On a eu notre Antoine Dupont, on a eu notre Johnny Wilkinson. Là aussi un des grands artisans de la montée dans l’élite en 2014, avec 31 matchs et 30 fois titulaire. Il aura éclaboussé les terrains par son jeu au pied et sa vision de jeu. Il jouera toute la fin de saison 2014 avec une pubalgie, ce qui aura de graves conséquences pour lui, puisqu’il ne retrouvera plus son niveau…

11. Damien Cler

Il a un gabarit de troisième ligne et pourtant, qu’est-ce qu’il était rapide ! Entre 2012 et 2014, il va devenir incontournable à son poste. Il va affoler les compteurs et les défenses en 2012-2013 avec 14 essais inscrits en 27 matchs. Il est revenu à Deflandre cet été pour disputer le match des générations 2010 contre 2014 et il n’a pas perdu ses qualités.

12. Levani Botia

Comme Romain Sazy, il n’y aura pas assez de lignes pour décrire le bonhomme. Alors, je vous invite à lire le portrait écrit par votre serviteur ! Un combattant, plaqueur, gratteur, il est infatigable du haut de ses 35 ans !

13. Ulupano Seuteni

Certes, il est arrivé il y a trois saisons maintenant. Mais il est indispensable à l’équipe. Quand il n’est pas là, ça se ressent sur le terrain, il n’y a plus de magie. Capable de casser des plaquages et de faire des passes après contacts, il incarne le trois-quarts centre moderne par excellence, celui qui fait jouer ses coéquipiers et qui illumine la ligne des arrières.

14. Gabriel Lacroix

Une étoile filante ! Je l’avais mis dans mon XV ultime et je le remets ici. Pas le plus costaud (1m71 pour 80 kg), mais sa vitesse, son instinct et son talent auront marqué tout le monde. 12 essais en 22 matchs dont un quadruplé inscrit en 12 minutes à Bayonne, l’un des 8 joueurs à l’avoir fait dans l’histoire du Top 14, mais, le seul à l’avoir fait aussi vite. Le destin lui brisera les ailes le 13 janvier 2018, avec une grave blessure au genou, qui stoppera sa carrière.

15. Benjamin Dambielle

Pour finir, mon arrière coup de cœur : ce beau gosse de Benjamin Dambielle (oui pour vous mesdames). Je suis devenu fan de lui lors d’un La Rochelle - Albi, le 1er mars 2009. Un de mes tous premiers matchs à Deflandre. Il avait un jeu au pied… c’était indécent ! Ses coups de pied de plus de 50 mètres étaient sa marque de fabrique ! Excellent buteur, très bon dans l’occupation, c’était vraiment un Brice Dulin avant l’heure !

                                          Simon Bourdolle

© Mathieu Darras - Fièvre SR