XV de coeur #7


1. Dany Priso
Un pilier robuste comme on aime à La Rochelle. Solide en mêlée fermée, doté de qualités physiques indéniables, Dany Priso avait tous les atouts d’un très bon pilier. Le centurion (135 matchs avec les Jaune et Noir) aura tout connu au Stade Rochelais : découverte du haut niveau, premières convocations en équipe de France, et le sacre européen en 2022 !
2. Pierre Bourgarit
Véritable dynamiteur et fer de lance du jeu rochelais, celui qui maîtrise à la perfection les ballons portés manque cruellement au club. Pas épargné par les blessures, on espère tous revoir la fougue du Gersois. Son retour tant attendu devrait intervenir dans les prochaines semaines, au grand bonheur des supporters.
3. Tamato Leupolu
Ce drôle de pilier droit avait attiré l’attention de l’enfant que j’étais. Avec ses impacts dévastateurs, on pouvait entendre des « Oof » dans les travées de Deflandre. En quelque sorte, un Uini Atonio avant l’heure… Tamato était le pilier le plus utilisé avec une moyenne de 24 matchs joués par saison. La relève de la famille Leupolu est d’ores et déjà assurée par son fils Tyreese, qui a fêté son premier match de Top 14 avec l’effectif professionnel.
4. Romain Sazy
Le Shérif ! Le seul et l’unique. Véritable homme de l’ombre, le capitaine rochelais aura tout donné pour son club de coeur : le Stade Rochelais, où il aura passé 13 saisons et disputé 341 matchs. Une véritable légende vivante du club dont le leadership manque.
5. Cobus Grobler
Un gaillard aux boucles d’or. Voilà comment on pourrait définir Cobus Grobler. Férailleur dans les rucks, deuxième ligne à l’énergie débordante, il est l’un des joueurs marquants de mon enfance, lorsque le club était alors en Pro D2. Cobus Grobler avec La Rochelle, c’est : 170 matchs pour 131 titularisations. Légende.
6. Kévin Gourdon
Un joueur dont on ne parle pas assez à mon goût. Kévin Gourdon avait un style de jeu unique pour un troisième ligne : il dévorait les espaces, était capable d’esquiver les adversaires et pouvait jouer après contact. En bref, Kévin Gourdon était un précurseur du poste, dont la carrière s’est subitement stoppée après un problème cardiaque détecté. Fin 2021, il fait ses adieux dans son jardin de Marcel-Deflandre, avec un discours qui a suscité de vives émotions chez les amoureux des Jaune et Noir.
7. Grégory Alldritt
À La Rochelle, on aime pas beaucoup les Toulousains, mais pourtant lui si. Quand il n’est pas là, l’équipe va moins bien. Il est le phare rochelais lorsque la caravelle tangue. En clair, Grégory Alldritt est déjà une légende du club à 27 ans. Véritable taulier de l’équipe et du XV de France, Greg a un profil plus complet que jamais. L’idylle continue entre le capitaine et La Rochelle, comme en témoigne sa prolongation avec les Jaune et Noir jusqu’en 2029.
8. Victor Vito
Victor Vito était l’élégance incarnée sur un terrain de rugby. Que d’émotions procurées par le double champions du monde Néo-Zélandais, notamment avec ses offloads à une main dont lui seul avait le secret. Arrivé en 2016, Vito est le premier joueur selon moi à avoir fait passer un cap au club. Malheureusement en 2022, il ne figure pas sur la feuille de match de la finale de Champions Cup à Marseille, remplacé ce jour-là par Matthias Haddad qui brillera aux yeux de l’Europe. Tout un symbole.
9. Benjamin Ferrou
Il est probablement le premier joueur que j’ai vu jouer au Stade Rochelais. Vértitable roublard aux cannes insaisissables, Benjamin Ferrou a été une figure majeure lors de la première montée du Stade Rochelais en 2010. Petit par la taille mais grand par le talent.
10. Fabien Fortassin
Je me souviens de ses pénalités décisives dans les grands rendez-vous. Fabien Fortassin était un vaillant, à la vision et au pied gauche extraordinaires. Un joueur qui mouillait le maillot et qui a laissé sa santé pour le Stade Rochelais, en témoigne sa dernière saison disputée avec une pubalgie.
11. Vincent Rattez
Vincent Rattez m’évoque immédiatement le jeu d’arrière rochelais sous l’ère Patrice Collazo qui faisait rage dans les défenses du Top 14. Chaque ballon touché par l'ailier était bonifié. Il parvenait toujours à s’extirper des situations les plus piégieuses, ce qui m’a toujours fasciné. La belle époque !
12. Levani Botia
Un Ovni. Voilà le mot qui me vient à l’esprit lorsque je revois Levani Botia en demi-finale de Pro D2 contre la Section Paloise. Le centre qui déboulait à toute vitesse dans les défenses est sans aucun doute, le chouchou du public rochelais. Reconvertit en troisième ligne avec Patrice Collazo, Botia a toujours tout donné pour le maillot jaune et noir et fait preuve du force de caractère remarquable, en surmontant toutes les blessures qu’il a connues. À 35 ans, Papi fait encore de la résistance !
13. Jérémy Sinzelle
Un joueur ô combien important et polyvalent. Jérémy Sinzelle était le couteau suisse de La Rochelle. Capable de jouer au centre, à l’ouverture ou encore à l’arrière, il savait tout faire. Il a su mettre à profit toute son expérience au Stade Rochelais, et le mener au sommet, avec la saison 2021-2022 ponctuée d’un titre de champion d’Europe !
14. Gabriel Lacroix
Quel talent… Arrivé d’Albi en 2015, tout va à la vitesse de la lumière pour le Julien Doré rochelais, à l’image de ses cannes. Il affole les compteurs et les défenses de Top 14, lui ouvrant les portes du XV de France. Le destin en décidera autrement, Lacroix voyant son genou et sa carrière brisés.
15. Kini Mumurivalu
Pour conclure, un joueur que j’adorais voir sur le terrain, avec ses relances, qui caractérisaient l’instinct du Fidjien. Kini Murimurivalu aura fait les beaux jours de La Rochelle, de 2012 à 2020. Il jouait pratiquement sur un genou à chaque fois, mais il me laissait toujours sans voix. Doté d’un pied gauche en or, cela ne pouvait que laisser présager l’arrivée d’un certain Brice Dulin…
Enzo Neveu