XV ultime #5
1. Dany Priso
Arrivé en 2016, avec un total de 135 matchs, Dany Priso était l’un des visages forts du club. Priso, c’était une puissance dans le jeu, et une tenue en mêlée irréprochable, même si ça n’a pas toujours été le cas. Gros porteur de ballon, Priso est l’un des artisans à avoir fondé notre réputation d’équipe surpuissante devant. Son départ à Toulon en aura surpris plus d’un, mais il nous aura offert notre premier titre avant de passer du jaune au rouge. Le flambeau sera récupéré par Reda Wardi, un très bon successeur.
2. Pierre Bourgarit
Qu’est-ce qu’il nous manque Bourga… À force de grosses blessures, et donc d’absence, on se rend compte à quel point le Gersois est fort… Propre en touche. Très bon en ballon porté surtout dans les mauls, toujours dans l’activité, à prendre le ballon et à percuter les défenses adverses, Bourgarit à l’image d’un Mauvaka est LE dynamiteur des gros. Ce qui explique notre stérilité l'année dernière, devant. Il est celui qui permet ce grain de folie et crée du désordre dans les défenses adverses.
3. Uini Atonio
Bon… Étonnant ? Arrivé en 2011 et sous contrat jusqu’en 2027 avec actuellement 308 matchs, notre nounours est et sera l’un des visages du club. Uini, c’est le héros de n’importe quelle grande histoire. Arrivé du fin fond de la Nouvelle-Zélande grâce à Collazo, formé avec les espoirs, Il devient un grand joueur en Pro D2 avant de devenir l’un si ce n’est le meilleur joueur à son poste en Top 14. Ça fait 10 ans que Uini Atonio est le rock, l'homme de la mêlée, LE pilier de La Rochelle et de l’équipe de France.
4. Jason Eaton
À peine notre équipe retournée en Top 14, l'international All-Black dépose ses valises pour surnager et devenir le leader des Jaune et Noir, comme un certain Romain Sazy à ce même poste. Homme d’expérience, souvent à la finition, grand bonhomme souvent dur à arrêter, il sera LE premier joueur à changer l'image de notre club.
5. Will Skelton
Le tracteur, le bus, le tank… Plein de qualificatifs représentent bien le gaillard qu’est Will. Skelton est le visage du Stade depuis son arrivée. C’est autour de lui que tout notre jeu d’avant tourne, surtout dans les mauls. Capable de marquer avec trois défenseurs sur le dos. Et à l’inverse d’enfermer dans un ruck 3 joueurs par ses énormes bras. Skelton est à la fois le poison et le sentinel du club. L’un des joueurs qui manque le plus, quand il n’est pas là.
6. Paul Boudehent
Pompom girl me dira-t-on, pourtant au premier abord, je ne suis pas un énorme fan de Boudehent. Mais Boudehent c’est 107 kg de pur puissance, mais aussi une bonne pointe de vitesse. Capable de jouer au centre et d'éclater les trois-quarts adverses. C’est surtout notre attaquant en troisième ligne, celui qui marque en bout de ligne ou en pick and go. S'il a mis du temps à rentrer dans la hiérarchie, depuis 2022 il surnage chez les Maritimes et s’attaque désormais au XV de France.
7. Victor Vito (cap.)
Meilleur joueur du Top 14 en 2017, ça en dit long. Il a décidé de rejoindre son pote Eaton et fait partie d’un plan pour faire venir tous les Néo-Zélandais. Victor Vito en un mot : classe. Plein de muscles, mais pourtant, c’est par ses jambes qu’il était le plus dangereux. Vito une fois lancé fallait le rattraper, véritable sprinteur, mais aussi très à l’aise dans l’évitement. Véritable leader sur le terrain comme dans les vestiaires, il était le capitaine indiscutable de l’équipe et de la mienne. Seul regret pour moi, qu’il n'ait pas pu participer au premier sacre…
8. Grégory Alldritt
Qu’est-ce que j’ai crié pour lui et c’est normal ! A son arrivée à La Rochelle, il s’impose en espoir puis en équipe première en très peu de temps. Greg est le phare de l’équipe, par son leadership mais aussi par sa présence et son importance dans le jeu. Tout à d'abord la lumière que l’on suit, tant il prenait des mètres dans l’impact. Il est aujourd’hui le phare de la sérénité. Celui qui est toujours là. Le joueur avec le plus de plaquage et de ballons portés. Un joueur qui pour moi, aura su dépasser le temps de la saison 2022-2023 son ami, Antoine Dupont.
9. Tawera Kerr-Barlow
On dit souvent que le 9, c’est la teigne. Je ne connais pas le Néo-Zélandais en vrai, mais sur le terrain, c’en est une. Attaquant beaucoup dans les rucks, n'hésitant pas à balancer le ballon sur un joueur hors jeu, quitte à énerver les arbitres sur le long terme. Il possède une bonne vision avec une rapidité d’exécution folle quand il est en forme. Kerr-Barlow est un excellent 9, à qui, au final seul un bon coup de latte lui manque pour être complet. Je me rappellerai à vie de sa prestation magistrale en finale de Top 14 en 2023.
10. Zack Holmes
Le poste d’ouvreur a été dur ! Très dur ! On notera le grand Brock James, Ihaia West ou encore Antoine Hastoy. Mais mon dévolu s'est jeté sur Zack Holmes. Vous commencez à comprendre, pour moi la rapidité et l’analyse de situation, c’est hyper important ! Et Zack, c’est ça ! Un joueur avec une excellente lecture de jeu, dûe à sa polyvalence. Un joueur très porté sur l’offensive, qui a porté le rythme de notre équipe en 2017. Et avec un jeu au pied très bon, primordial quand on est ouvreur. À noter une certaine constance sur deux années.
11. Dillyn Leyds
J’ai l’impression qu’il est là depuis des années et des années, mais en réalité, il est là depuis l’intersaison 2020. La raison, il est rapidement devenu un taulier du club. Arrière de plus en plus positionné à l’aile, Leyds, c’est des coups de pieds stratégiques dans la longueur et une vitesse de pointe digne des meilleurs ailiers. Capable de jouer 11, 14 ou 15. Leyds en plus d’être un gros attaquant, c’est un bon défenseur. A l’heure actuelle, c’est le danger de notre ligne de trois-quarts. Il a plus que pris la succession de Vincent Rattez.
12. Levani Botia
J’aurais pu mettre Danty en 12 et replacer Botia en 6. Car oui, le Fidjien est un centre et troisième ligne énorme ! Doté d’une puissance impressionnante, son ancien poste de gardien de prison a fait de lui l’un des meilleurs gratteurs si ce n’est le meilleur du championnat. S'il s’est très bien adapté à son repositionnement. Il faut admettre que le poste 12 était son apogée. Botia est une machine à marquer, 200 points ! Alors oui 200 points en 10 ans, mais justement présent au haut niveau depuis 10 ans.
13. Jérémy Sinzelle
Beaucoup de gens le mettent sur le banc pour son surnom très approprié “le couteau suisse”. Il peut jouer partout à l’arrière même en dix. Mais ce n’est pas un titulaire à négliger. Fort d’un gros leadership, c’était un peu le Fickou du Stade Rochelais en son temps. C’est surtout un joueur, bon dans la finition, grâce à de bons appuis. Possédant un bon jeu au pied et un jeu de passe très dynamique, c’est un joueur hyper polyvalent qui s'adapte à n’importe quelle situation et qui avait un profil entre Pierre Aguillon et UJ Seuteni.
14. Gabriel Lacroix
Le Julien Doré du rugby, qui avait tout pour faire une excellente carrière. Être le Damian Penaud avant Damian Penaud. Si je le mets, ce n'est pas pour ce qu’il aurait pu devenir, mais ce qu’il a fait. Je ne pense pas me tromper en disant que c’est l'ailier, et même le joueur le plus rapide qu’on ait eu. Un joueur passant de la première à la cinquième en une fraction de seconde. Capable des meilleurs évitements, avec de très bonnes montées défensives, on se rappellera de ses quatre essais en 11 minutes face à Bayonne. Il était en pleine fleur de l'âge, et pourtant, il était un des meilleurs ailiers du Top 14.
15. Brice Dulin
Arrivé en 2020, Brice Dulin rejoint Ronan O’Gara à La Rochelle. Qui peut s'asseoir à sa table ? Kini Murimurivalu, peut-être. Pas convaincu à son arrivée, aujourd’hui, je dois l'admettre, Brice Dulin est grand. Très bon dans les ballons hauts. Il possède un excellent coup de pied, pour une excellente occupation. Il est connu pour ses relances très dangereuses. Arrière, mais véloce, Dulin est un joueur hyper complet, très expérimenté, avec une forte analyse de la situation. Et comme si ce n’était pas suffisant, il est comme un bon vin. Il se bonifie avec le temps.
Mathieu Darras