XV ultime #6

Reda Wardi : Depuis son arrivée en 2019, le natif de Montpellier n’a cessé de progresser au fil des années. En témoigne ses 15 sélections avec l’équipe de France. Mobile, fort ballon en main et dans l’exercice de la mêlée fermée, il a tout du pilier moderne.

Pierre Bourgarit : Dynamiteur du jeu rochelais, il continue d’étonner par son jeu de mouvement. Bien qu’il a encore une marge de progression importante, notamment sur les lancers en touches, c’est un élément indéboulonnable de l’effectif du Stade Rochelais, et ce depuis plusieurs années. Le natif de Gimont manque cruellement à ses coéquipiers, étant malheureusement blessé. Il devrait revenir au mois de janvier.

Uini Atonio : Le chouchou du public rochelais. Arrivé sur la côte atlantique en 2011 grâce à Patrice Collazo, il aura connu tout connu avec La Rochelle. Il a aussi connu l’équipe de France lors de ses années les plus sombres puisqu’il l’a intégrée en 2014. Il est le véritable patron en club et en sélection, comme en attestent ses 62 capes. Il est même capable de jouer avec le numéro 4 dans le dos (rappelez-vous de la demi-finale en 2017 face au RCT). Uini est un emblème de La Rochelle. Une référence du rugby mondial que Deflandre pourra continuer d’aduler puisqu’il a récemment prolongé son contrat jusqu’en 2027. Merci Uini !

Romain Sazy : Encore un joueur qui a tout connu avec La Rochelle ! Deux montées, une descente, les deux titres de Champions CupSazy aura été l’un des grands artisans de l’histoire du Stade Rochelais. Arrivé en 2010 en provenance de Montauban, le « shérif » aura marqué les esprits. C’était le capitaine du navire rochelais, du haut de ses 341 matchs pour le club à la caravelle. Un homme de l’ombre au leadership naturel, qui manque cruellement à l’équipe aujourd’hui. Aujourd’hui entraîneur des espoirs, je suis convaincu qu’il intégrera le staff de l’effectif professionnel, à l’image de Romain Carmignani et Sébastien Boboul, qui étaient eux aussi entraîneurs des espoirs auparavant. En espérant que la « Saze » suive ce chemin déjà tout tracé !

Will Skelton : Véritable pierre angulaire du jeu rochelais, il embarque tout sur son passage, aussi bien les adversaires que les supporters. Depuis 2020, le colosse australien a grandement contribué à faire basculer La Rochelle dans une autre dimension, à l’image du joueur qu’il est. Le club a beaucoup de chance de l’avoir et le joueur le rend bien, puisqu’il est lié aux Maritimes jusqu’en 2028 !

Kevin Gourdon : un joueur que certains ont peut-être sous-estimé. Mais Gourdon est un élément important de l’histoire des Jaune et Noir. Arrivé en 2012 en provenance de Clermont, il a évolué à mesure du Stade Rochelais. Constamment dans l’avancé, adepte du jeu après contact, Gourdon savait tout faire. Il était aussi bien capable se projeter en attaque en partant de manière inattendu tel un trois-quart que de défendre comme un acharné sur sa ligne d’en-but. Malheureusement, en 2021, le flanker voit sa carrière se stopper, en raison d’un problème cardiaque après 222 matchs sous la tunique jaune et noire.

Victor Vito : l’élégance incarnée sur un terrain de rugby. Le double champion du monde avec les All-Blacks débarque en Charente-Maritime en 2016. Personne ne l’avait vu venir. Très vite, il éclabousse de son talent le championnat de France. A l’issue de sa première saison avec les Maritimes, il est désigné meilleur joueur de l’année lors de la cérémonie de la nuit du rugby, après une année exceptionnelle où le Stade Rochelais termine premier de la saison. Un troisième ligne mobile, dynamique, capable de passes après-contacts folles dont lui même avait le secret. C’est selon moi (avec son compatriote Jason Eaton) le premier joueur qui a fait basculer le Stade Rochelais vers le haut niveau du rugby rochelais. La suite on la connait. Il remporte le premier titre européen du club, même s’il était blessé et remplacé par Matthias Haddad sur la feuille de match, qui explosera ce jour-là aux yeux du monde entier.

Grégory Alldritt : Il est la pièce maîtresse du système rochelais depuis de nombreuses années. Alors qu’il n’a que 20 ans, Alldritt apprend au côté de Victor Vito et gravit les échelons à vitesse grand V. Récemment, il a dépassé les 50 sélections en équipe de France. C’est déjà une légende du club, qui j’espère continuera de nous faire briller.

Tawera Kerr-Barlow : De nombreux demis de mêlées sont passés par le Stade Rochelais. Mais Kerr-Barlow  est différent. Son palmarès parle pour lui : champion du monde en 2015, 2 titres de champions d’Europe avec les Jaune et Noir. Doté d’une vista extraordinaire, il sent les coups et est un très bon gestionnaire du jeu. Il aura permis au club à la caravelle de se hisser parmi les plus grands. Malheureusement, Tawera devrait nous quitter à la fin de la saison, non sans émotion.

Antoine Hastoy : Bien qu’il a rejoint La Rochelle en 2022, l’ancien Béarnais a été un élément déterminant dans le succès des Jaune et Noir lors du sacre en Champions Cup en 2023. Il a permis au club d’avoir un vrai numéro 10, qui manqué clairement à l’équipe depuis de nombreuses années. C’est un demi d’ouverture à fort potentiel, avec une marge de progression à ce poste clé dans le jeu rochelais et au niveau international. Mais je suis certain qu’il continuera à se développer et à nous faire gagner dans les prochaines années.

Dillyn Leyds : Discret mais diablement efficace, l’international sud-africain a conquis le coeur des supporters maritimes. Capable de débloquer des situations impensables, il est l’un des meilleurs finisseurs du Top 14. Sans oublier qu’il est plus que capable de dépanner au poste d’arrière, lorsque Brice Dulin est absent. Pour la première fois de sa carrière, il est devenu capitaine des Jaune et Noir lors de la réception du Stade Français. Un ailier polyvalent important lié à la cité maritime jusqu’en 2027.

Levani Botia : Que d’émotions lorsque mon âme d’enfant se remémore la demi-finale de Pro D2 face à Pau, en 2014. Alors joker médical du club pour remplacer Gonzalo Canale, c’est lors de ce match que le centre fraîchement débarqué a fait chavirer Marcel-Deflandre. Il est l’auteur d’un doublé, dont un premier essai dès la première minute de jeu. Depuis, « Leps » n’a cessé de marquer les esprits. Dur à l’impact avec un jeu engagé, ce qui lui a valu quelques cartons… Mais comment en vouloir à un joueur qui a tant donné et apporté au Stade Rochelais ? Aujourd’hui, on parle d’une véritable légende du club, avec plus de 200 matchs joués et près de 30 sélections avec les Fidji. Merci Levani !

Jonathan Danty : c’est le joueur que j’aurais aimé voir avec notre fidjien dans une « autre vie ». Impactant par son talent, c’est un centre polyvalent aussi bon en attaque qu’en défense. C’est un batailleur, notamment dans les rucks où son apport est précieux. Il est également capable de perforer n’importe quelle défense à l’aide de sa puissance et reste l’un des meilleurs centres du championnat.

Gabriel Lacroix : Un joueur qui a une place particulière dans le coeur des supporters. Dès son arrivée sur les bords de l’Atlantique en 2015, l’ailier casqué a connu une ascension fulgurante avec les Jaune et Noir, ce qui lui a valu une sélection en équipe de France, symbole de son talent. Une carrière destinée à être somptueuse à l’image du joueur qu’il était, avant que la journée du 13 janvier 2018 ne vienne briser sa carrière de rugbyman professionnel à 24 ans seulement… Merci pour tout Gabi.

Brice Dulin : Pour clôturer ce XV, qui de mieux que Monsieur Brice Dulin ? Petit de taille mais grand par le talent. L’un des plus expérimentés du groupe qui est rassurant lorsque l’on joue à ses côtés. Dulin c’est la force tranquille. Impérial sur les ballons aériens, toujours capable de se sortir de situations mal embarquées, des appuis d’antan et un jeu au pied qui n’a rien à envier aux plus grands. Brice a su apporter une serénité au sein du groupe rochelais. Sans doute, le plus grand arrière de l’histoire du Stade. En espérant que l’Agenais prolongera son contrat pour nous faire profiter encore quelques temps de son talent.

                                         Enzo Neveu

© Mathieu Darras - Fièvre SR